Catégorie : Vie de l’atelier

Petit article aujourd’hui sur la star des ateliers de tapisserie d’ameublement, le classique des classiques des fauteuils de style : le voltaire !

Le voltaire est un modèle de siège apparu sous la Restauration, qui s’est répandu sous le règne de Louis-Philippe, dans les années 1830-1840 … C’est-à-dire pas du tout pendant l’époque à laquelle vécut le philosophe qui lui a donné son nom (1694-1778) !

Mais alors pourquoi ce nom ? Et bien il semblerait qu’il existe une représentation de Voltaire assis dans un fauteuil plus ou moins semblable… J’écris « il semblerait », car c’est ce qu’on lit, un peu partout, sans jamais voir ladite représentation. J’ai mené quelques recherches, mais sans succès …On le reconnaît à son haut dossier légèrement incliné, de forme droite, violonée ou trilobée, à son assise large et basse et à ses pieds avant galbés.

Si l’esthétique est sobre et sans fioritures, le voltaire est considéré comme le premier fauteuil confortable, destiné au repos.Le dossier haut permet le maintien de la tête, l’assise est basse, large et généreuse et les manchettes garnies permettent de poser les avant-bras. Mais, cerise sur le gâteau, ce qui rend le voltaire si confortable c’est la courbe de son dossier, qui fait office de cale-reins et maintient le bas du dos. Avec l’apparition de ce siège au XIX^ème siècle, on constate un réel souci du confort dans l’ameublement des appartements des bourgeois citadins. À noter que c’est également à cette période qu’on commence à utiliser les ressorts dans les garnitures d’assises, gage d’un moelleux jusque là inédit. On les nommait alors « élastiques ».

Le voltaire qui a connu beaucoup de succès au XIX^ème  a vu sa production en série se prolonger tout au long du XX^ème siècle, ce qui a contribué à en faire le plus populaire des fauteuils de style ! À tel point que sur les sites de vente d’occasion, presque tous les fauteuils, sans distinction, sont nommés « voltaire » … Aujourd’hui encore, il est commercialisé par certaines enseignes de meubles.

La sobriété de ses lignes en fait un siège qu’on peut facilement personnaliser, que ce soit dans l’originalité et la modernité ou bien dans une esthétique plus classique. Le voltaire peut ainsi  trouver sa place sans de nombreux intérieurs.

Du 18 au 20 octobre prochain se tiendront les Journées Nationales de la Réparation.

Co-organisées par l’association Halte à l’Obsolescence Programmée et Make.org, elles mettent en lumière les initiatives qui encouragent la réparation des objets du quotidien.

Face à l’urgence de la réduction de notre production de déchets, la question de la réparation doit être une priorité !

À cette occasion, je vous ouvre les portes de l’atelier pour vous en dire un peu plus sur la restauration des sièges. Quels sont les différents types de garnitures ? Qu’est-ce qui en détermine le choix ? Quels sont les matériaux utilisés et les étapes d’une restauration de siège ? Peut-on utiliser n’importe quel tissu ?

Autant de questions auxquelles je me propose de répondre dimanche 20 octobre, dans mon atelier, à Guilliers.

Des centaines d’évènements sont organisés à travers la France : Repair Cafés, ateliers, conférences, expositions… N’hésitez pas à consulter le programme !

Après des litres de peinture, des dizaines de vis et des mètres de tasseaux, le local est prêt à accueillir les premières commandes !

J’ai déjà raconté un peu à quel point j’étais heureuse du résultat des premiers travaux, de l’ambiance et de la lumière des lieux. Eh bien je suis tout aussi satisfaite du reste de l’aménagement.

Il était important pour moi d’habiller l’atelier avec de vieux meubles chinés. Je n’aime pas beaucoup le neuf, qui pour moi manque d’âme et de vie, en plus d’être un nouveau déchet en devenir. Je lui préfère le vieux bois, bien plus solide et qui raconte tant d’histoires (je ne suis pas devenue tapissière par hasard…).

C’est ainsi que deux buffets Henri II délaissés ont fait leur entrée dans l’atelier ! Les parties basses sont devenues le piétement de ma table de coupe, et les hauts superposés se sont transformés en rangement dans la partie dédiée aux sièges. Enfin… ça semble simple et rapide quand je l’écris, mais il a fallu la réflexion et le travail d’une chouette équipe de bricoleurs pour rendre possible (et solide !) ce que j’avais imaginé.

Toutes les interrogations ont trouvé leur solution au fur et à mesure, soit par la réflexion, soit par magie, comme avec l’arrivée surprise du vieux lit clos transformé, parfait pour accueillir les (lourdes) collections de tissu.

J’en profite pour glisser un grand merci à toutes celles et ceux qui m’ont aidée d’une manière ou d’une autre tout au long de l’installation : travaux, coups de pouce matériels et financiers, idées lumineuses, conseils graphiques et esthétiques, relecture, transport, site internet, soutien logistique et moral, etc. Je suis très heureuse de pouvoir penser à chacune et chacun d’entre vous en regardant aux quatre coins de mon nouvel environnement de travail. L’atelier est tout jeune, mais sa courte histoire déjà semée d’anecdotes et de souvenirs !

Bien entendu il reste quelques finitions à apporter, et l’organisation de l’espace évoluera avec la pratique, mais je me sens bien et tout est prêt pour travailler dans de bonnes conditions.

L’aventure Un Fauteuil dans les Bois peut commencer !!

Après plus d’un mois de travaux, l’atelier est presque prêt à accueillir les premiers projets !
Le local n’avait pas été occupé depuis plusieurs années, il a donc eu besoin d’une bonne cure de nettoyage et de rafraîchissement.

Le décollage du papier peint et de la moquette murale a été ma première mission, et l’occasion de m’approprier les lieux et l’espace. De nombreux petits travaux d’amélioration ont été nécessaires avant le moment tant attendu d’apporter ma touche personnelle. Le choix était fait depuis longtemps : pour Un Fauteuil dans les Bois, il faut du vert et des oiseaux sur les murs !

Je voulais que le lieu ait sa propre identité, qu’il me plaise et me ressemble, mais sans être trop présent ni empiéter sur les goûts de mes futurs clients. L’ambiance doit être agréable et chaleureuse, mais ne doit pas détonner avec la variété de tissus très différents qui va s’y trouver. Je suis très heureuse du résultat final !

Aujourd’hui nous en sommes à l’étape de l’aménagement. C’est un moment crucial qui nous demande beaucoup de réflexion. J’écris « nous » car j’ai la chance d’être entourée par des cerveaux ingénieux, dotés en plus de paires de bras efficaces !
Il faut penser l’accueil, le confort de travail, l’ergonomie, la solidité, l’efficacité et la praticité des rangements. Suite au prochain épisode !