La tapisserie d’ameublement est par définition une activité écoresponsable. Elle consiste à réparer un objet devenu inutilisable, qui sans intervention finirait en déchet.
Une grande partie de nos biens de consommation courante sont voués à être jetés après usage (bien souvent limité dans le temps), car de mauvaise qualité, par manque de pièces détachées disponibles, ou toute autre cause excluant une réparation. Les sièges garnis ont très souvent la chance d’échapper à cette règle, et de pouvoir être restaurés à plusieurs reprises.
Lorsqu’elle est réalisée dans les règles de l’art, une restauration de garniture est aussi une façon de lutter contre l’obsolescence programmée. Les tapissiers connaissent les gestes, les matières, les façons de travailler qui vont garantir la durée de vie de votre siège réparé. Au-delà de l’aspect esthétique, c’est la solidité de l’ensemble qui est retrouvée. Une assise traditionnelle refaite est destinée à durer plusieurs dizaines d’années.
Les rideaux et coussins réalisés par un artisan avec des tissus, fils et autres matières premières de qualité sont la garantie d’une durabilité supérieure aux articles de la grande distribution.
On conserve plus longtemps ce qui nous plaît vraiment et nous ressemble.
Pour une réfection traditionnelle, les matières premières utilisées sont d’origine naturelle, identiques à celles qu’utilisaient les tapissiers du XVIIIe et XIXe siècles. Toiles de jute, métal, lin, chanvre, coton et crins.
Au-delà de tout cela, j’ai choisi d’exercer mon activité avec un impact environnemental le plus limité possible, parce que je considère que chaque effort compte.
Quand c’est possible, je privilégie la garniture traditionnelle, car elle utilise des matières naturelles. Et j’essaye au maximum d’utiliser des matériaux fabriqués en France.
Je privilégie également les circuits courts (fournisseurs et acteurs locaux au maximum, pour limiter la pollution due au transport et à l’emballage), le recyclage (tri du métal, crin inutilisable donné à des cultivateurs pour paillage, réutilisation de ce qui peut l’être) et la démarche zéro déchet (pas d’essuie-tout jetable mais des torchons et chiffons, produit entretien du bois fait maison, papier recyclé pour la communication).
Parce qu’il me semble essentiel d’exercer mon métier dans le respect de notre environnement, en cohérence avec les valeurs que je défends.